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Un marché automobile toujours faiblard en 2024

Selon l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), le marché automobile va rester faible en 2024 avec une prévision de seulement 10,7 millions de voitures écoulées. un marché automobile toujours faiblard en 2024

En crise depuis 2020 et la crise de la Covid, le marché automobile reprenait jusqu’ici un peu des couleurs. Mais il ne faudrait pas s’emballer selon l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) qui ne prévoit pas du tout de retour au niveau des ventes enregistré en 2019. En effet, les projections montrent que l’ACEA table sur 10,7 millions de voitures écoulées en 2024 alors qu’en 2019, les ventes de voitures neuves avaient dépassé les 15 millions d’exemplaires. Une sacrée différence !

+2,5% seulement

La croissance devrait donc être limitée à +2,5% dans le courant de l’année 2024. Une croissance faible qui s’explique à la fois par la persistance des problèmes logistiques dans l’industrie, mais surtout en raison de l’inflation. Les acheteurs ont en effet été frappés de plein fouet par l’augmentation générale des prix ainsi que par le dilemme de rouler (ou pas) en voiture électrique. Résultat : ceux-ci hésitent et reportent leur achat. L’année 2023 se terminera toutefois sur une bonne note puisque la croissance devrait atteindre les +12% à environ 10,3 millions de véhicules.

Et l’électrique ?

Les perspectives pour la voiture électrique sont en revanche un peu différentes. Car ce mode de mobilité croître rapidement. L’ACEA prévoit en effet que si la croissance globale est limitée à +2,5%, celle des voitures électriques atteindra +43% en 2024, grâce notamment à l’arrivée de nouveaux modèles. Ainsi, la part de marché de la voiture électrique en Europe passera de 14% en 2023 à 20% en 2024, soit une voiture sur cinq.

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Dans ce contexte, les constructeurs vont tout mettre en œuvre pour lancer des modèles électriques à bas coûts susceptibles d’être diffusés beaucoup plus largement que les modèles actuels afin de doper le marché global dans les prochaines années. A priori, ces véhicules utiliseront des batteries plus petites et moins coûteuses, ce qui contribuera normalement à faire baisser les prix et à stimuler la demande puisqu’on annonce des modèles à moins de 25.000 euros et, un peu plus tard, à moins de 20.000 euros.

Et après ?

Mais quelle est la conclusion à tirer de la situation et des prévisions actuelles ? Il faut se montrer prudent, car pour les voitures électriques aussi, la croissance est en berne. On l’a déjà vu avec Volkswagen et ses arrêts de production. Les prévisions ne sont pas positives pour les deux prochaines années, au point d’ailleurs que les constructeurs remettent aujourd’hui en question l’échéance de 2035 à partir de laquelle ils étaient censés ne plus vendre que des voitures électriques. Récemment, Carlos Tavares indiquait qu’il était prêt à changer de stratégie « si l’opinion politique et publique tendaient à réduire le nombre de véhicules électriques ». Autrement dit, en cas de croissance trop faible et de changement de position politique (avec les prochaines élections ?), le groupe serait capable de revenir aux moteurs thermiques.

Pas de retour en arrière

Pour Luca de Meo, PDG de Renault et Président de l’ACEA, il n’y aura toutefois pas de retour en arrière possible. Pour ce grand patron, l’industrie européenne reste pleinement engagée dans la transition qui prendra de multiples visages. Car il n’y aura pas que la voiture électrique à batterie, mais aussi des véhicules à piles à combustible et des moteurs à combustion utilisant des carburants synthétiques. À voir, car il faudrait que ces derniers soient avalisés par l’Union européenne, ce qui n’est pas encore le cas.

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Mais pour passer à la voiture électrique de manière globale, il faudra lever les contradictions vis-à-vis de ce produit et notamment celle d’un prix de vente actuellement beaucoup trop élevé et qui permet de brandir à chaque fois la composante sociale et de pouvoir d’achat. Et pour les industriels, le coût d’une voiture électrique reste aussi fortement lié aux normes introduites par les organes de régulation, notamment celles de l’Europe. C’est d’ailleurs tout le débat qui fait rage autour de la norme Euro 7 actuellement. Ou comment faire passer le message que des normes flexibles peuvent profiter au consommateur. Affaire(s) à suivre…

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